
Trump redessine les règles : pouvoir, paix et populisme
Diplomatie personnalisée à l’OTAN
Lors du sommet de l’OTAN à La Haye, des dirigeants mondiaux ont adopté des postures d’adulation à l’égard de Donald Trump, surnommé “papi” par Mark Rutte lors d’une conférence. Cette stratégie de flatterie vise à adoucir les relations avec une administration jugée instable et centrée sur la personnalité de son président, plus que sur des principes institutionnels. Des spécialistes signalent que ce type d’approche, bien qu’efficace à court terme, présente des limites structurelles majeures.
Loi fiscale : le « Big Beautiful Bill » progresse au Sénat
Le Sénat américain a franchi une première étape en adoptant, par 51 voix contre 49, un vote procédural en faveur du projet de loi baptisé “One Big Beautiful Bill”. Ce texte massif combine coupes fiscales, réductions de dépenses, renforcement de la sécurité aux frontières et hausse du plafond de la dette. Encouragé par Trump, le vote méthodique de cette réforme fiscale est salué comme une victoire stratégique, malgré les réserves de figures telles qu’Elon Musk, qui l’a qualifiée de “totalement insensée” .
Pression pour un cessez-le-feu à Gaza
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a lancé un appel pour “conclure un accord de paix à Gaza” avec libération des otages détenus par le Hamas, estimant que des progrès concrets étaient en cours et recommandant à Israël de lever les poursuites contre Netanyahu, perçues comme un frein aux négociations .
Droit exécutif : appui judiciaire
Suite à une décision récente de la Cour suprême accordant plus de latitude à l’exécutif en limitant la portée des injonctions fédérales, Trump a salué une “victoire monumentale”. Cette décision facilite l’application de ses politiques, notamment en matière d’immigration et d’éducation.
Analyse
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Diplomatie : La stratégie d’influence personaliste à l’OTAN reflète un tournant vers une diplomatie de charme, plus fragile sur le fond.
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Économie et fiscalité : Le projet de loi présente un risque budgétaire important, en échange d’une trajectoire politique consolée pour Trump à l’approche du 4 juillet.
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Conflit au Proche-Orient : L’engagement de Trump sur Gaza renforce son image de facilitateur international, mais sa mention de la justice israélienne suscite questionnements diplomatiques.
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Institutions : Le renforcement du pouvoir exécutif ouvre la voie à une présidence plus affirmée, au risque d’un déséquilibre des pouvoirs.
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