
France – Économie : Des ajustements budgétaires marqués au 1er juillet 2025
Paris, 1er juillet 2025 – En ce début de mois, une série de mesures économiques entre en vigueur, impactant directement le pouvoir d’achat des Français, les dépenses publiques et la politique énergétique du gouvernement. Dans un contexte budgétaire sous tension, ces ajustements traduisent la volonté de contenir les dépenses tout en répondant à une conjoncture économique délicate.
Une légère hausse pour les chômeurs, mais un budget sous contrainte
Dès ce 1er juillet, les allocations chômage augmentent de 0,5 %, une revalorisation qui concernera environ 2 millions de bénéficiaires. Si cette hausse est saluée par les associations de chômeurs, elle reste modeste face à l’inflation annuelle estimée à plus de 3,2 %.
En parallèle, le budget 2025 est jugé particulièrement fragile, avec un plan d’économies de 40 milliards d’euros désormais menacé. Les incertitudes politiques liées à des désaccords internes au sein de la majorité parlementaire remettent en cause plusieurs volets de rigueur. Les arbitrages budgétaires à venir pourraient provoquer une révision partielle du projet de loi de finances rectificative à l’automne.
Énergie : hausse des tarifs fixes du gaz et stabilité du kWh
Les Français devront aussi faire face à une hausse des tarifs fixes du gaz :
-
+13 € par mois pour les foyers utilisant le gaz pour le chauffage,
-
+3,60 € pour ceux l’utilisant uniquement pour la cuisine ou l’eau chaude.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a néanmoins confirmé la stabilité du tarif du kilowattheure (kWh), évitant une augmentation directe du coût de l’électricité malgré les tensions sur les marchés européens de l’énergie.
Fiscalité verte : malus automobile renforcé et réforme des aides à la rénovation
Dans le domaine environnemental, le malus automobile connaît un durcissement notable :
-
Le seuil d’émission de CO₂ est abaissé à 117 g/km,
-
Le plafond du malus est porté à 60 000 €, ciblant les véhicules très polluants, notamment les SUV de luxe.
Pour les propriétaires souhaitant rénover leur logement, les règles d’accès à l’éco‑PTZ (prêt à taux zéro pour rénovation globale) se durcissent également : un audit énergétique devient obligatoire pour tout nouveau dossier. En parallèle, le dispositif MaPrimeRénov’ est suspendu pour les rénovations globales, le temps d’une refonte, annoncée plus restrictive mais mieux ciblée, qui débute ce jour.
Lutte contre la fraude et mesures administratives
Autre nouveauté notable, l’introduction d’un nouveau formulaire Cerfa sécurisé pour les arrêts de travail. Ce document vise à lutter contre les fraudes aux arrêts maladie, qui ont connu une forte hausse ces deux dernières années, pesant lourdement sur les comptes de l’Assurance maladie. Le formulaire intègre un système de traçabilité et de vérification croisée, tant du côté médical que patronal.
Un climat d’incertitude politique
Ces mesures interviennent dans un contexte tendu à l’Assemblée nationale. Le plan de rigueur budgétaire est mis sous pression par une crise politique latente, notamment au sein de la coalition gouvernementale. Des désaccords sur la trajectoire des finances publiques, la fiscalité écologique et les aides sociales rendent incertaines les prochaines échéances budgétaires.
Entre mesures sociales, pressions environnementales et contraintes budgétaires, la France engage un été 2025 placé sous le signe des arbitrages difficiles. Reste à voir si ces ajustements permettront de maintenir la stabilité économique sans creuser davantage les inégalités ni miner le consensus politique.